Cours EPHE

Rencontre avec Maëva, chercheuse en virologie

Génétique et biologie moléculaire Sciences de la Vie et de la Terre

À l'occasion de la journée des femmes et filles de science, nous avons rencontré Maëva, lauréate de la bourse d'excellence en master 2 pour le programme gradué PSL Sciences du Vivant. Elle nous partage son parcours et ses recherches scientifiques.

Pourquoi avoir choisi ce domaine de recherche ?

 

Passionnée par les sciences depuis le collège, cela me semblait naturel de poursuivre mon cursus dans la biologie. J’ai ensuite découvert le domaine de l’infectiologie durant mon cursus de licence. La virologie a particulièrement retenu mon attention, j’ai donc entamé en septembre dernier un stage en virologie au sein de l’équipe « Infections virales et pathologie comparée » sur le site de Gerland à Lyon dans le cadre de mon Master Sciences du Vivant, parcours physiopathologie intégrative (EPHE - PSL). J’espère pouvoir entamer une thèse afin d’être chercheur.

Quels défis avez-vous rencontrés en tant que femme au cours de vos études scientifiques ?

 

Ma carrière débute à peine, mais dans cette voie il faut persévérer, ne pas hésiter à changer de cursus, de domaine d’étude, car le principal est de faire ce que l’on aime. J’ai beaucoup douté de mon cursus au début de ma licence, car je n’étais pas épanouie, en effet, les unités d’enseignement étaient très générales… J’ai persévéré et finalement en Master, tous les cours que je suis me plaisent et mon stage très professionnalisant me permet d’acquérir beaucoup d’autonomie et de compétences techniques. Enfin, la science n’est pas toujours simple, il faut savoir se remettre en question, adopter de nouvelles stratégies et savoir qu’un résultat négatif est un résultat ! Être une femme n’est en aucun cas un frein dans le domaine des sciences.

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Quelles sont vos missions principales, vos projets scientifiques actuels ?

Actuellement, je mène un projet de Master 2 basé sur l’interaction entre le virus Toscana et l’immunité innée. Je continue aussi à suivre des cours dans le cadre de ce Master à l’École Pratique des Hautes Études – PSL. Le virus Toscana est transmis par les arthropodes et plus particulièrement les phlébotomes. Il est présent dans tous les pays du bassin méditerranéen y compris la France. Heureusement, chez l’Homme, son infection est asymptomatique dans la plupart des cas, mais, il peut causer plus largement des syndromes de grippes estivales ainsi que des atteintes du système nerveux central. Les IFITMs sont des protéines transmembranaires induites par l’interféron faisant partie de l’immunité innée, la première ligne de défense contre une infection virale chez les mammifères. Je m’intéresse donc à l’activité de restriction de ces IFITMs provenant de diverses espèces (humain, bovin, canin) contre le virus Toscana. Nous travaillons en collaboration avec plusieurs équipes dont celles du Dr Andrea Cimarelli au CIRI.

 

Quels sont vos conseils pour motiver les jeunes filles à choisir la science ?

N’hésitez pas une seconde si vous aimez la science, il existe une multitude de domaines, divers et variés. Beaucoup de femmes travaillent en laboratoire, en recherche, dans l’enseignement, etc. Renseignez-vous lors de forums étudiants ou de « Journée des sciences », j’ai toujours eu d’excellents retours quant aux questions que je me posais.