Le collège sacerdotal avestique et ses dieux
L'auteur propose une réflexion générale sur la métaphysique de l’organisation sacerdotale zoroastrienne.
Le collège sacerdotal avestique et ses dieux
Aux origines indo-iraniennes d’une tradition mimétique (Mythologica Indo-Iranica II)
Antonio Panaino
Bibliothèque de l'École des Hautes Études, Sciences Religieuses, vol. 195
L'auteur propose une réflexion générale sur la métaphysique de l’organisation sacerdotale zoroastrienne à la lumière du contexte indo-iranien et à partir de la préparation du sacrifice et l’installation des sept prêtres assistants dans la liturgie solennelle zoroastrienne sous la direction de leur chef, le zaōtar-. Le rapport entre prêtres et dieux est analysé à la lumière de la symbolique endossée par le collège sacerdotal, qui est « activé » comme un double mimétique du monde divin. On discute ainsi de noms, fonctions et correspondances liturgiques entre les huit prêtres (sept plus le zaōtar-) et le collège des Aməṣ̌a Spəṇtas dirigé par Ahura Mazdā lui-même (en tant que zaōtar-). L'auteur met en évidence l’importance de la désinstallation ou désactivation du collège sacrificiel avant la fin du Yasna dans la liturgie longue, thème qui s’articule à la question de la réinstallation d’un autre collège dans la chaîne ininterrompue de la liturgie cosmique. Cette étude éclaire aussi la question du but du sacrifice et celle du sacrifice sanglant. Enfin, elle propose un retour à Kerdīr par une analyse de la « vision » du Grand Prêtre, expliquée cette fois comme liturgie ésotérique de la rencontre avec le double féminin.