Avis de soutenance HDR - Raphaële MEFFRE

Titre des travaux : La société égyptienne du I^er millénaire avant notre ère. Données et perspectives nouvelles apportées par les trousseaux funéraires.

Lieu de soutenance : Maison des Sciences de l’Homme, salle 1, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris.

Date et heure : 01 juin 2023 à 14h00.

Membres du jury : M. Didier DEVAUCHELLE, M. Vincent RONDOT, Mme Giuseppina LENZO, Mme Sandra LIPPERT, Mme Susanne BICKEL, M. Laurent COULON (garant).

Le dossier intitulé La société égyptienne du I^er millénaire avant notre ère : Données et perspectives nouvelles apportées par les trousseaux funéraires est composé de sept volumes.

Le premier volume correspond au « mémoire de synthèse », un véritable exercice d’histoire de soi qui décrit parcours, formation, ainsi que thèmes de recherche explorés et projetés. Les quatre volumes suivants consistent en des travaux scientifiques inédits.

Ainsi, le volume 2, intitulé Les serviteurs funéraires de particuliers de la XXVIe dynastie à l’époque ptolémaïque (VII^e-II^e siècle av. J.-C.) : Catalogue du musée du Louvre, correspond au catalogue raisonné de la collection de près de 2000 statuettes funéraires des époques tardives conservées au musée du Louvre.

Le volume 3 est intitulé Les serviteurs funéraires de particuliers de la XXVI^e dynastie à l’époque ptolémaïque (VII^e-II^e siècle av. J.-C.) : Synthèse sur l’évolution formelle et les productions régionales. Cette synthèse, dédiée spécifiquement aux statuettes funéraires (« ouchebtis ») les plus récentes revient en détail sur la typologie de ces statuettes et sur les caractéristiques des différents centres de production. Pour cela, les dossiers des propriétaires de statuettes ont été rassemblés le plus exhaustivement possible de façon à préciser leur ancrage chronologique et les statuettes ont été classées selon leur provenance. Alors que les synthèses sur les statuettes funéraires avaient jusqu’à présent souligné leur standardisation à partir de la XXVI^e dynastie, l’examen détaillé montre au contraire leur grande diversité au sein d’une uniformité, qui n’est en réalité qu’apparente. Cette recherche a également cherché à mettre en évidence, par des recoupements prosopographiques et des comparaisons stylistiques, les statuettes qui peuvent être datées de la première domination perse (XXVII^e dynastie) et du III^e siècle avant notre ère, deux époques qui font figure de parents pauvres de la production de matériel funéraire. Enfin, cette recherche a été l’occasion d’explorer un sujet jusqu’à présent peu discuté, qui est celui de l’époque de disparition des statuettes funéraires.
Le volume 4, intitulé Les tombes familiales de Kanefer et d’Ânemhésou : Édition du manuscrit d’Étienne Drioton et étude du mobilier funéraire de deux familles de prêtres memphites du IV^e siècle avant notre ère, étudie deux tombes découvertes à Saqqara en 1949 par le Service des Antiquités de l’Égypte à partir d’un manuscrit inachevé et inédit d’É. Drioton, de photographies prises par les médecins de l’US Navy au moment de la découverte et des données des livres d’inventaire du Musée égyptien du Caire. La diversité du mobilier funéraire mis au jour dans ces tombes, incluant des objets peu courants comme une assiette aux divinités, des briques magiques, des modèles de barques et des ustensiles du rituel de l’ouverture de la bouche a permis, d’une part de lier leur présence aux textes rituels connus par d’autres sources (Livre des mort, rituel de l’ouverture de la bouche) et d’autre part de montrer que les innovations mises en place dans les trousseaux funéraires des représentants de l’élite à la XXVI^e dynastie (VII^e-VI^e siècle avant notre ère) ont été récupérées et adoptées par les représentants de la classe moyenne sacerdotale du IV^e siècle avant notre ère.
Le volume 5, intitulé Recherches sur les caractéristiques régionales du mobilier et des textes funéraires de l’Égypte au I^er millénaire avant notre ère, regroupe deux études distinctes : la première concerne le cartonnage de momie et les cercueils de la princesse Hénouttaouy acquis par le musée du Louvre Abou Dhabi (XXII^e dynastie) et la seconde est dédiée à un texte funéraire méconnu, l’invocation à la grande déesse qui est dans le ciel, attesté entre la fin de la XXVI^e dynastie et celle de l’époque ptolémaïque.
Le volume 6 rassemble les travaux scientifiques publiés et le volume 7, les différents éléments du dossier administratif.