Avis de soutenance HDR - Marie MIRAN-GUYON

Marie Miran-Guyon présentera ses travaux en vue de l'obtention de son habilitation à diriger des recherches (HDR).

Titre des travaux : De la religion en Côte d’Ivoire. Parcours en histoire et en anthropologie.

Lieu de soutenance : Maison des sciences de l’Homme / EPHE - 54, boulevard Raspail, 75006 Paris, salle 17 (sous-sol).

Date et heure : 23 janvier 2025 à 14h.

Membres du jury : Anne HUGON, Valerio PETRARCA, Ramon SARRO, Véronique DUCHESNE, Bony GUIBLÉHON, Jean-Pierre DOZON, Michael HOUSEMAN (garant).

Le dossier d'habilitation est intitulé « De la religion en Côte d’Ivoire. Parcours en histoire et en anthropologie ». Outre un dossier administratif et un recueil de textes déjà publiés, il comprend un mémoire de synthèse, intitulé « La vie derrière soi. Chemins africains et de travers » et une étude inédite portant titre « Côte d’Ivoire : la fabrique religieuse d’une colonie (c. 1893-1940) ».

L’étude inédite esquisse une histoire sociopolitique des religions en Côte d’Ivoire des années 1890 au début des années 1940. Elle ambitionne de défricher le millefeuille du fait religieux ivoirien dans la singularité de la situation coloniale, dans la double exigence d’en décrire la matière aussi précisément que le permettent les sources disponibles et d’en analyser la contribution dans ce que l’on pourrait appeler « la fabrique » de la Côte d’Ivoire. L’inédit traite donc, tout à la fois, du fait religieux en et pour lui-même et comme fil d’Ariane pour observer et interroger une part de la complexité des changements sociopolitiques qui se sont déployés et redéployés en Côte d’Ivoire au cours de cette période fondatrice.

L’étude embrasse toute la diversité religieuse de la Côte d’Ivoire coloniale, incluant le catholicisme, les protestantismes (méthodiste et baptiste), les différents prophétismes d’inspiration harriste, l’islam et les religions africaines traditionnelles. L’étude explore les tensions, influences et interactions entre ces différentes cultures religieuses et communautés de foi, notamment dans le cadre de la conversion ivoirienne aux différents christianismes. Cet inédit ne saurait prétendre tenir lieu d’analyse globale du fait colonial en Côte d’Ivoire, mais il espère contribuer à nos connaissances de manière originale, d’une part par sa focale sur un aspect déterminant et plutôt mal connu, à savoir la « rencontre » coloniale à l’aune du religieux, de l’autre par son approche interactionnelle et situationniste, là où les travaux existants sur la question religieuse en contexte colonial ivoirien sont monographiques et parcellaires, d’où un champ de connaissances resté cloisonné et lacunaire.