Avis de soutenance - doctorat - François Joachim DE PIERRE DE BERNIS
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Ecole doctorale 472
EPHE - Sorbonne-17 rue de la Sorbonne, 75005 Paris, escalier E, 1er étage, Salle D059 Jules Delamarre
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Soutenue par
François Joachim DE PIERRE DE BERNIS
La formation des clergés autoctones catholiques en Afrique Equatoriale à l'épreuve de la dynamique de l'Islam ; 1918-1960.
La période allant de 1918 à 1960 est majeure pour la modification des structures religieuses de trois pays d'Afrique équatoriale (Cameroun, Congo-Brazzaville, Gabon). Le catholicisme, par la formation de clergés autochtones, et l'islam, par la maîtrise progressive d'espaces liés à l'implantation de son système économique et social, en sont des acteurs majeurs.
La région n'est pas neuve pour le colonisateur européen en 1918. Les Français viennent d'évincer les Allemands, la Congrégation du Saint-Esprit remplace les pères Pallotins après 1916. Dépassant un schéma missionnaire classique, l'Église catholique s'attache à former des clergés autochtones, seuls à-mêmes d'accomplir l'évangélisation complète des ces territoires. La tâche s'avère difficile, heurtée et finalement bien peu linéaire dans ses réalisations. Dans la période postérieure à 1945 notamment, la superposition de plusieurs composantes (nationaliste, démographique, socio-économique) accentue les difficultés du processus formateur et missiologique engagé.
L'islam, de son côté, entame une migration vers le sud, adossée à ses structures d'échanges marchands et le holisme de son modèle social. Longtemps, la micropsie de l'administration coloniale rend invisible sa progression socio-culturelle dans les pays d'Afrique équatoriale. Il n'en résulte pas moins que l'islam et le catholicisme bouleversent la carte religieuse de la région en un demi-siècle, avec une profondeur peu imaginée jusque alors.
native catholic clergies education to the test of Muslim religion dynamism in central Africa ; 1918-1960.
The period from 1918 to 1960 was significant for the modification of the religious structures of three countries in equatorial Africa (Cameroon, Congo-Brazzaville, Gabon). Catholicism, through the training of indigenous clergy, and Islam, through the progressive control of spaces linked to the establishment of its économico and social system, are major players.
The region was not new for the European colonizer in 1918. The French had just ousted the Germans, the Congregation of the Holy Spirit replaced the Pallotine fathers after 1916. Going beyond a classic missionary pattern, the Catholic Church attached itself to train indigenous clergies, the only ones capable of accomplishing the complete evangelization of these territories. The task turns out to be difficult, challenging and ultimately not very linear in its achievements. In the period after 1945 in particular, the superposition of several components (nationalist, demographic, socio-economic) accentuates the difficulties of the formative and missiological process undertaken.
Islam, for its part, begins a migration towards the south, backed by its market exchange structures and the holism of its social model. For a long time, the micropsy of the colonial administration made its socio-cultural progression in the countries of equatorial Africa invisible. The result nonetheless is that Islam and Catholicism have changed the religious map of the region in half a century, with a depth little imagined until then.
Directeur de thèse :
Dominique AVON
Unité de recherche :
Groupe sociétés, religions, laïcités
Membres du jury :
- Directeur de thèse : Dominique AVON
- Examinateur : Michel YOUNES , Professeur (Faculté de théologie, Université catholique de Lyon)
- Examinateur : Xavier BONIFACE , Professeur (université de Picardie Jules Verne)
- Président : Florian MICHEL , Professeur (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne)
- Rapporteur : Jean-Noël GRANDHOMME , Professeur (Université de Lorraine)
Diplôme :
Doctorat Religions et systèmes de pensée
Spécialité de soutenance :
Histoire des religions et anthropologie religieuse