Avis de soutenance - doctorat - Amira BELHOUT

Les nombreuses recherches menées sur les monuments de Djemila (Cuicul) ont permis de retracer l'histoire et l'évolution du site. Toutefois, ces travaux n'ont pas répondu aux questions qui concernent l'histoire de la construction et l'histoire des chantiers. L'arc de Caracalla, l'un des monuments les plus conservés du site, il est à la fois, très célèbre et peu étudié, il possède une riche histoire à laquelle des militaires, des artistes, des explorateurs ont consacré leur attention. Cet arc de triomphe est recensé dans plusieurs travaux de recherche qui portent sur des études architecturales des arcs de triomphe, mais il n'a jamais fait l'objet d'une étude archéologique approfondie. L'objectif de cette recherche n'est ni d'étudier cet édifice dans une perspective d'histoire de l'art, ni de tenter d'utiliser les techniques de construction comme un moyen de datation, mais de prendre pour objet le processus même de la construction, dans une perspective d'histoire des techniques, des savoirs et des pratiques en utilisant des méthodes appropriées : les méthodes d'archéologie de la construction qui permettent de mieux comprendre le déroulement du chantier. L'analyse des indices qui informent sur le bâti et de diverses données techniques : traces de chantier, matériaux de construction (la pierre), outils et leurs traces, techniques de construction et techniques de taille de pierre, permet ainsi de restituer la chaine opératoire du travail antique, en étudiant, le projet initial et l'aspect formel du monument, la préparation du site, les techniques de construction, le niveau de spécialisation des artisans, la production de matériaux et leur transport, leur mise en œuvre dans la construction, et enfin, les travaux de finition.