Rossella
FROISSART
Directrice d'études
Section : Sciences historiques et philologiques
Thématiques :
Histoire de l'art

Biographie

Après des études à l'Université de Naples, Rossella  Froissart a poursuivi son cursus à l'École du Louvre et à la Sorbonne, où elle a commencé ses recherches sur l'Union centrale des Arts décoratifs et sur son musée. Elle a continué par la suite à approfondir l’histoire des arts décoratifs et de l’ornement.

 

Soucieuse de rendre aux œuvres leur complexité matérielle et esthétique, en évitant une histoire convenue des « styles », elle a travaillé au plus près des sources documentaires et des périodiques. Elle a collaboré à plusieurs groupes de recherche, au sein desquels elle a analysé la place des arts appliqués dans les réseaux utopistes de l’art social ou dans les revues d’art.

 

Parallèlement R. Froissart a approfondi la période de l’Art nouveau et les débats nés autour du métier, de la collaboration avec l’industrie et de l’« art pour tous ». Le groupe de l’Art dans tout (1896-1901), qu’elle a étudié dans sa thèse, est exemplaire de cette volonté de modernisation esthétique et sociologique. Plusieurs artistes ont fait l’objet d’analyses ponctuelles, parmi lesquels A. Rodin, M. Denis ou M. Marinot.

 

La renaissance de la tapisserie – sujet de son Habilitation -, l’essor des musées d’art décoratif en Europe, la circulation des esthétiques en Méditerranée ou le rôle joué par la création joaillière dans le renouveau des formes autour de 1900, sont au cœur de ses travaux récents, qu’elle développe grâce à la chaire qu’elle occupe à l’EPHE.

Programmes de recherche

  • Programme « Colorants textiles de 1850 à nos jours » (INHA, sous la dir. de Marie-Anne Sarda)

 

Créé en 2017, le programme propose l’étude des colorants dans le textile en France de 1850 à 1914, période essentielle de transition entre la pratique millénaire des teintures d'origine végétale et animale et le nouvel usage des colorants de synthèse.

En dépit de la richesse et de la diversité des sources, l'histoire de la couleur et a fortiori du colorant dans le vêtement du XIXe au XXIe siècle reste à faire. Une grande méconnaissance subsiste quant à l'identification des premiers colorants de synthèse, leur datation et leur usage.

Le programme vise non seulement à établir la chronologie des découvertes et de la diffusion des colorants de synthèse mais aussi à identifier dans les collections publiques françaises les pièces de vêtement en témoignant. Il entend explorer la mutation de savoirs artisanaux devenus experts en des savoirs d'origine scientifique, valorisés auprès de leurs contemporains par leur caractère innovant.

Le programme, qui nécessite un croisement des sources, permet de relier les données issues de l'histoire des sciences à des faits textiles relevant de l’histoire industrielle et de l’histoire des arts. Présentation su projet sur le site de l'INHA.

Après des études à l'Université de Naples, Rossella  Froissart a poursuivi son cursus à l'École du Louvre et à la Sorbonne, où elle a commencé ses recherches sur l'Union centrale des Arts décoratifs et sur son musée. Elle a continué par la suite à approfondir l’histoire des arts décoratifs et de l’ornement.

 

Soucieuse de rendre aux œuvres leur complexité matérielle et esthétique, en évitant une histoire convenue des « styles », elle a travaillé au plus près des sources documentaires et des périodiques. Elle a collaboré à plusieurs groupes de recherche, au sein desquels elle a analysé la place des arts appliqués dans les réseaux utopistes de l’art social ou dans les revues d’art.

 

Parallèlement R. Froissart a approfondi la période de l’Art nouveau et les débats nés autour du métier, de la collaboration avec l’industrie et de l’« art pour tous ». Le groupe de l’Art dans tout (1896-1901), qu’elle a étudié dans sa thèse, est exemplaire de cette volonté de modernisation esthétique et sociologique. Plusieurs artistes ont fait l’objet d’analyses ponctuelles, parmi lesquels A. Rodin, M. Denis ou M. Marinot.

 

La renaissance de la tapisserie – sujet de son Habilitation -, l’essor des musées d’art décoratif en Europe, la circulation des esthétiques en Méditerranée ou le rôle joué par la création joaillière dans le renouveau des formes autour de 1900, sont au cœur de ses travaux récents, qu’elle développe grâce à la chaire qu’elle occupe à l’EPHE.