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Du 03 au 31 mai 2024

Grecs et Égyptiens à Alexandrie et à Canope (fin IVe-IIIe siècles av. J.-C.)

Conférences de Paolo Gallo, directeur d'études invité.

Paolo Gallo, égyptologue, professeur-chercheur à l’Université de Turin, directeur d’études invité par François Queyrel pour une série de quatre conférences : « Grecs et Égyptiens à Alexandrie et à Canope (fin IVe-IIIe siècles av. J.-C.). Impact et intéractions culturelles à travers les monuments et l’évidence archéologique ».

 

3 mai 2024, Salle Peiresc (INHA), 9h45-11h45. 
1. Archéologie et histoire de la région de Canope I. Le temple égyptien de «Taposiris la petite » et la localisation de Canope.

 

Depuis toujours, la communauté savante identifie le centre de l’ancienne ville de Canope avec les restes archéologiques situés près de Fort Tawfiq/ Ma’amoura nord. Entre 2001 et 2007 nous avons mis en doute cette localisation dans plusieurs articles. Aujourd’hui, le témoignage retrouvé d’un philosophe alexandrin vécu au Ve siècle de notre ère, et l’existence d’un temple méconnu de style égyptien sur la côte occidentale de la presqu’ile d’Aboukir, semblent confirmer que la ville de Canope git sous les eaux de la baie d’Aboukir, et que les ruines de Ma’amoura nord et sud sont vraisemblablement les restes de « Taposiris la petite », localité que Strabon place à l’est d’Alexandrie sur la route de terre.

 

10 mai 2024, Salle Peiresc (INHA), 9h45-11h45. 
2. Archéologie et histoire de la région de Canope II. Les colons d’Alexandre à Canope : les fouilles archéologiques de l’Île de Nelson (baie d’Aboukir – Alexandrie).

 

Les fouilles de l’Université de Turin sur l’île de Nelson dans la baie d’Aboukir (ancienne région de Canope) ont restitué les vestiges de la seule fondation macédonienne sur la côte alexandrine dont les restes soient bien préservés. Les données archéologiques montrent que les Égyptiens, après avoir utilisé ce site comme nécropole pendant deux siècles, sont chassés par les colons d’Alexandre et de Ptolémée Ier, qui bâtissent leur maisons, temples et citernes sur les anciennes tombes, en les détruisant si besoin est.

 

24 mai 2024, Salle Peiresc (INHA), 9h45-11h45. 
3. La création d’Alexandrie et les Égyptiens : l’imaginaire collectif face aux sources archéologiques. 

 

Mêlés aux vestiges grecs et romains, Alexandrie a restitué un nombre considérable de monuments égyptiens ou égyptisants, que les fouilles de ces dernières décennies ont accru sensiblement. Au cours de cette conférence, nous montrerons, avec l’appui de la documentation archéologique, que l'égyptianisation de la société et des mœurs alexandrines représente un phénomène indéniable, mais lent et progressif, et qui ne semble pas avoir touché particulièrement le règne de trois premiers souverains lagides ; même durant les époques suivantes, elle ne semble pas avoir atteint des proportions massives, restant bornée essentiellement aux croyances funéraires et aux cultes populaires.

 

31 mai 2024, Salle Peiresc (INHA), 9h45-11h45. 
4. L’Égypte dans les temples d’Alexandrie et de Canope.

 

L’étude des archives anciennes et le réexamen de rapports de fouilles inédits ou mal publiés ont permis d’avancer dans la compréhension de la place et de la signification que les monuments égyptiens et égyptisants eurent dans l’apparat monumental ces deux temples de la Capitale lagide, mais aussi dans les sanctuaires de la voisine péninsule d’Aboukir (les soi-disant Iseum et Serapeum de Canope). Ces recherches semblent suggérer que l’introduction massive de l’élément égyptisant date de l’époque romaine.

 

INHA - 2, rue Vivienne, 75002 Paris.

Informations pratiques

Du 03 au 31 mai 2024
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